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Solidarité Burkina Tierkou

Histoire de notre lien avec le Burkina, Tierkou et la boucle du Mouhoun

Notre lien initial, nous l’avons tissé avec Némaoua venu chez nous pour étudier au début des années 90. Ses premières semaines en France, il les a passé chez Hubert Constans. Sous son impulsion, nous avons commencé à aider son village natal Tierkou, dans le cadre d’un jumelage avec Plaisance jusqu’à ces dernières années. Dfepuis deux ans, nous orientons notre aide vers plusieurs villages situés dans la boucle du Mouhoun (dont celui de Tierkou) à l’Ouest du Burkina. Cette aide passe par « Moncoutant sans frontières » (M.S.F) dont le siège social est à Moncoutant, dans les « Deux-Sèvres », reconnue d’intérêt général. MSF est en lien régulier avec Némaoua et travaille à des projets de développements en lien avec le CEFRAP, centre de formation agricole qu’il dirige. Ces projets sont mis en oeuvre essentiellement dans la Boucle du Mouhoun auprès de plusieurs villages : Lasso, Séréna, Zinakongo, Tierkou, Sani, Lapara et Da

Chantal et Hubert Constans – Véronique et Pierre Castan

Les projets mis en œuvre : formation en aviculture, alphabétisation, Caisses d’Epargne et de Crédit qui font l’objet d’un suivi régulier.

La formation : un travail de fond qui porte ses fruits sur le long terme

Il est évident que les résultats de ce type de projets ne sont pas visibles directement et immédiatement comme le serait une aide financière pour la réalisation d’un puits. Ce sont des actions de longue haleine qui nécessitent un accompagnement (réalisé par les agents du CEFRAP ), une sensibilisation (surtout pour les caisses de microcrédits) et par conséquent de la patience ; cela va parfois lentement pour de multiples raisons propre à l’Afrique. Mais nous faisons confiance à Némaoua qui connaît parfaitement les réalités de cette région (la Boucle du Mouhoun et les Balés) dont il est originaire.

L’alphabétisation

Elle est organisée dans les villages par le CEFRAP. Les femmes en sont les principales bénéficiaires (et demandeuses).
Nous finançons le travail de Justin et Kanko qui consiste à organiser les formations .
Dans cette région du Mouhoun et des Balés, le CEFRAP a la charge de 47 centres d’alphabétisation : 20 pour l’alphabétisation Initiale, 20 pour l’alphabétisation Complémentaire de base, 4 pour la formation technique et Spécifique, 2 pour l’apprentissage du Français fondamental, 1 pour l’éducation de base non formelle. Pour la campagne d’alphabétisation en cours: En décembre 2007, il a d’abord été nécessaire de sensibiliser les populations, puis de préparer la campagne qui a lieu de février à avril 2008. Les villages ciblés ont été sillonnés afin de s’entretenir avec les communautés sur l’importance de l’alphabétisation dans les villages puis il a fallu recruter des animateurs et les former et enfin les centres ont été équipés de tables, bancs, bureaux, lampes à pétrole, calculatrices, livres de calculs, de lecture, ardoises et craies…etc …L’Etat paye la formation des animateurs avant que ceux-ci alphabétisent à leur tour. Il prend en charge les cours et également l’acquisition des tables et des bancs.

Les formations en aviculture

Némaoua nous a transmis le rapport des dernières formations en aviculture concernant les villages de Séréna, Lasso, Sani et Zinacongo. A Séréna le nombre de volaille s’élevé à 619 pour 20 paysans. Sani et Zinakongo viennent en 2 ème et 3 ème position avec respectivement 458 et 393 volailles pour 17 paysans dans chacune des deux localités. Lasso détient 368 volailles pour 20 paysans. Voici ce que nous dit le rédacteur du rapport : « En ramenant à l’année, les revenus par poulaillers varient entre 12 000 à 17500 FCFA/ poulailler donc par femme ; ce revenu représente au moins un tiers des revenus agricoles des ménages de la Région de la Boucle du Mouhoun. Le seuil de pauvreté est établi à 90 000 FCFA/an ; il faut alors un effort soutenu pour faire de l’aviculture familiale un moyen réel de lutte contre la pauvreté . » Dans les élevages où les calendriers de vaccinations ne sont pas respectés, on constate des pertes importantes, c’est le cas notamment du village de Sani. « Un problème majeur demeure : c’est la promiscuité des poulaillers avec les habitations ; si nous voulons augmenter les effectifs il va falloir opérer des choix en soutenant des projets de jeunes qui sont installés hors des concessions familiales. » «  Nous avons constaté de façon générale que malgré une participation importante (aux campagnes de vaccinations), la sensibilisation doit se poursuivrez afin que tous prennent conscience de l’importance de l’immunisation des volailles. » En effet, bien que l’utilisation de ces recettes diffère d’une localité à l’autre, elles servent d’une manière générale à payer la scolarité, les fournitures et les vêtements des enfants. Tandis que chez les Dafings à Sani et à Zinakongo, les femmes achètent également du fil pour tisser les pagnes traditionnels. A Lasso et à Séréna, les femmes assurent en plus de la scolarité, la restauration de la famille.

La caisse d’épargne et de crédit appelée « la coopérative »

« Au mois d’octobre 2007, le CEFRAP a initié le micro crédit. A une rencontre qui a réuni le bureau de la coopérative d’épargne et de crédit et un agent du CEFRAP, il a été question de déterminer le mode de répartition du montant alloué au crédit. A l’unanimité, le bureau a décidé que la répartition se ferait par membre et par village. Le total des membres étant de 284, nous avons alors pu retenir pour: Lasso : 443 690F CFA – Séréna : 279 950F CFA – Tierkou : 274 665F CFA – Sani : 195 435F CFA – Zinakongo : 306 260F CFA Notons que chaque village est représenté par deux membres dans le bureau. Ce mode de répartition a été retenu de tous car il présente l’avantage d’encourager les nouvelles adhésions par localité et aussi de récompenser les membres déjà présents. »
Ici aussi, la présence d’un animateur du CEFRAP est indispensable pour assurer son bon fonctionnement. Or, Justin, responsable de cette activité, est actuellement en France depuis septembre pour suivre une formation qui se déroule à Clermont Ferrand et son absence se fait cruellement sentir. Ce type d’organisme de prêt mis à disposition des habitants des villages est tout à fait nouveau pour eux. Ils ont du mal à comprendre son fonctionnement. Ce qui peut expliquer un certain flottement lorsque le technicien est absent.

Chez le Chef du village de Zinacongo

Vente d’objets africains et vide greniers…
Une journée qui a lieu chaque année fin avril , début mai à Plaisance.

Amateurs de vide grenier, d’objets d’Afrique, gourmands de toutes sortes viennent goûter les pâtisseries faites « maison », il y en a pour tous les goûts; mais cette journée est avant tout placée sous le signe de la solidarité. L’argent recueilli lors de cette vente est destiné à financer actions d’alphabétisation, formations en aviculture et mise en place de caisses d’épargne et de crédit.

Il n’y a pas seulement des objets à acheter : Un diaporama est généralement proposé : souvenirs de rencontres des villageois engagés dans toutes ces actions, scènes de la vie courante, étonnantes parfois, fêtes en l’honneur des visiteurs, couleurs, paysages…

La réalité du Burkina-Faso est bien différente de la nôtre; un autre monde pourrait on dire, et dont nous ne pouvons pas ignorer les difficultés, les pauvretés et aussi les espoirs. Cette pauvreté vient frapper à la porte de nos pays riches.

Il est donc important de comprendre à quoi servent ces actions : pour cela, des panneaux expliquent le travail effectué là-bas dans les villages de Tierkou, Séréna, Zinacongo et autres. D’ici, nous pouvons agir pour lutter contre cette immense pauvreté, aider les gens à s’organiser, leur apprendre à écrire en dialecte local (le dioula), à mettre en place des petits élevages rémunérateurs etc…. Même si c’est fait à petite échelle, nous savons, parce que certains d’entre nous ont un lien régulier avec ces Burkinabés, que les choses avancent.

Par le nombre des personnes qui sont passées nous voir, par les échanges qui ont eu lieu et les ventes réalisées , cette journée fut une vrai réussite. Elle en appelle d’autres !

Dans la salle polyvalente de Plaisance, sont organisés un vide-grenier, une vente d’objets d’Afrique, et sont données diverses informations sur les actions en cours.

Soutenir nos actions, c’est toujours possible !

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A l’ordre de « Moncoutant sans frontières ».

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Envoyez votre chèque à : M.S.F – Chez CONSTANS Hubert et Chantal – La Carrière-Basse – 12550 – LABASTIDE-SOLAGES
Cette somme sera envoyée à l’association M.S.F et versée en intégralité aux projets que nous soutenons.